Mercredi 8 juillet

La nuit dernière fut très compliquée. J'ai dormi de 21h30 à 23h30, puis j'ai à nouveau trouvé le sommeil après 3h du matin. Je lui ai envoyé des messages. De longs messages. Pas accusateurs, ni dénonciateurs, mais factuels. Je lui ai dit "tu vas me maudire en me lisant à ton réveil...."

Il me répond vers 11h : "mais fallait pas te forcer à rester avec moi ! Désolé d'avoir été si nul et sans réagir" - "Tu me montres à quel point j'ai été nul, je suis désolé de t'avoir fait subir ça, fallait dire stop avant plutôt que subir ma nullité".

S'en sont suivis de très longs échanges de messages, alors qu'il bossait aujourd'hui. J'ai passé ma journée à pleurer, et il l'a su. Je lui ai demandé une discussion en live. Il m'a répondu "ok mais qu'attends-tu de cette discussion ? je ne veux pas qu'on s'engueule". J'étais pas en forme, j'ai répondu par de la provoc. Il bossait encore. Une heure après il m'envoie "je commande indien. Je prends un nan au fromage ou deux ?" Ah tiens.... Il m'invite et commande mon plat préféré. Il prend les choses en main. Ah....

Pour une fois il a commencé par "je ne te demande pas si ça va..." (il ne réalise pas qu'en fait, il me demandait rarement si j'allais bien. Très autocentré...)

On a passé la soirée à discuter. Très calmement et posément. Même si de mon côté les larmes ont coulé plusieurs fois.

En gros, il me dit qu'il vaut mieux qu'on arrête parce qu'il me fait souffrir et qu'il ne veut pas ça. Il est désolé de ne pas avoir vu, ou voulu voir, la souffrance qui était la mienne depuis quelques semaines. Il veut que je sois heureuse. Il dit "non seulement je ne te rends pas heureuse mais en plus, je te rends malheureuse".

On a échangé et reparlé de tous les sujets. Il est désolé d'avoir été fermé à ce point et centré sur sa famille et ne pas avoir vu qu'à ce moment-là, j'avais besoin de partager quelquechose sur un sujet que je n'ai même pas abordé ici.

Il m'a dit, en vrac et dans le désordre :

"tu penses encore que tu peux être un plan cul... :-( " 

"Sérieusement, t'as tout pour toi, pourquoi tu t'emmerdes avec un mec comme moi ? Y'en a plein des mecs, et y'en a plein aussi des mecs mieux que moi qui ne te feront pas souffrir". 

"Tu mérites quelqu'un de bien qui te rende heureuse" (je lui ai dit que j'étais désolée mais que je n'étais pas capable actuellement de lui souhaiter d'être heureux avec une autre que moi)

"Faut que tu te trouves un prof. C'est pas du tout une critique ou quoique ce soit, mais vu que tu as du temps en journée et dans la semaine, etc, ben tu cogites beaucoup plus" (j'ai trouvé que c'était pas faux sa phrase, même si comme je lui ai dit, il m'a connue une année particulièrement "light" niveau boulot, et pas que à cause du confinement. Trois classes, deux niveaux, que des niveaux que je connais par coeur, pas de cours à préparer, ....)

Quand je lui demande "et moi je ne te rendais pas heureux ?" réponse "c'est pas le sujet". 

Il m'a répété plusieurs dizaines de fois que je ferai mieux de chercher quelqu'un d'autre. Je lui ai proposé en rigolant de faire un casting, il m'a dit "ah ben rigole pas, oui, j'en serai capable"

J'ai fini par lui dire, vue la teneur de nos échanges : "en fait, soit tu n'en as vraiment rien à foutre de moi et tu me pousses dans les bras d'un autre; soit tu m'aimes tellement que tu es prêt à me pousser dans les bras d'un autre pour que je sois heureuse"

Je lui ai aussi donné mon point de vue : embourbé dans une dépression ou un burn-out ou un peu des deux, il n'était juste pas en état de voir que j'allais mal (ou pas si bien que ça), et que comme il considérait notre relation comme "acquise", c'est passé au second plan. Il ne contredit pas cela, même s'il n'a pas analysé les choses. Comme il me dit "ben pas si acquise que ça faut croire..." Je lui ai dit que je ne lui en voulait pas, comme la fois où il a été odieux avec moi. Il ne réalisait pas parce que c'était au-dessus de ses forces.

Pour lui on avançait, certes sans brûler les étapes mais on faisait notre bonhomme de chemin. 

Il a trouvé que ce que je lui disais était très factuel, que ça n'était pas comme les ressentis qu'on pouvait interpréter de différentes façons, mais vraiment des faits, que les faits sont là, et qu'effectivement, je devrais ouvrir les yeux et fuir. C'est lui qui me le dit. (et en plus il ne prend même pas la peine de chercher des excuses. Il dit "tu m'as cherché des excuses avec le boulot ou ma famille, mais je n'en ai pas. La vérité c'est que je n'ai pas d'excuses et que c'est pas la peine de m'en chercher")

"Je suis totalement conne, mais je crois qu'il y a encore moyen de rectifier le tir." J'ai voulu qu'on se laisse une période pour essayer, je ne sais pas combien de temps, mais qu'on se laisse une chance de remettre les choses dans le bon sens. Sur un temps limité que je ne sais pas quantifier pour l'instant.

Je ne sais pas où ça va nous mener. On a convenu de nous laisser le temps de réfléchir, et d'en reparler dans une semaine.

Il m'a répété "penses-y.... tu seras plus heureuse avec un autre que moi... penses-y..."

Avant de partir on s'est fait un gros calin. De longues minutes. Il m'a serrée très fort contre lui. J'ai cru qu'il allait me casser tellement il me serrait fort dans ses bras....

Comments

[Mag]

Moui... bon comme dit Aurélie, au moins il y a eu discussion.

Mais l'issue est tjs aussi floue... Je te souhaite d'y voir plus clair dans une semaine, sincèrement.



Gros gros bisous.

[melautourdumonde]

Je viens de relire et la fin n'est pas claire... Je lui ai dit que j'aimerai qu'on se laisse une "période d'essai" à timing limité. Il n'est pas très chaud, vu ce qu'il m'a déjà fait subir, et vu qu'il pense qu'il ne me rendra pas heureuse.

On a décidé de nous laisser chacun le temps de la réflexion et d'en reparler dans une semaine....

[Aurélie]

... que dire. Au moins vous avez pu avoir une discussion.

Moi je retiens surtout 2 choses :

- tu n'as pas définitivement rompu car tu laisses un délai

- il n'est toujours pas à l'étape de se faire aider.

En tout cas bon courage, change toi les idées 😔