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Mel autour du monde
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30 janvier 2019

Plein le dos...

Ca fait maintenant plusieurs mois que j'ai mal au dos, à la cuisse, à la cheville, ou tout ça en même temps. Ils ont mis du temps à parler de sciatique, mais le mot a été posé vers fin octobre. Alors oui, c'est vrai, je ne me plains pas tous les jours. Il aura fallu du temps pour dire que j'avais mal. Certains collègues en ont entendu parler, d'autres pas. Je suis comme ça.

Quand il y a une dizaine de jours, j'ai vu les surveillances de bac blanc tomber, et qu'au lieu de 6h de cours, j'avais 7h de surveillance (au maximum j'aurai dû en avoir seulement 5 puisqu'il n'y avait pas d'épreuves sur ma dernière heure de cours), la chef (=adjointe) m'avait donc ajouté 2h de surveillance de 10 à 12 que je n'avais pas normalement. Je monte gentiment dans son bureau lui dire que j'ai mal au dos et que je ne pourrais pas "J'entends." Vendredi dernier, les surveillances sont officielles, elle me laisse mes 7h de surveillance, en me mettant de "réserve" 2h sur la journée quand même (mais pas placée de façon que je puisse rentrer m'allonger ou faire mes étirements)

Lundi, dure journée. Grand chef (= le pro) nous a demandé de reconsidérer notre position de refuser un enseignement qui ne relève pas de nos compétences, alors qu'on savait que ça mettait en péril un poste, voire deux (en l'occurence, celui de mon collègue et peut être le mien par la suite, dès l'année prochaine). Il a dit qu'il fallait qu'on sorte de notre zone de confort et qu'on envoyait le message que dans notre établissement, on refusait le changement. Je crois qu'il va se heurter à un refus encore plus général de faire l'option SNT, puisque nous espérons obtenir un refus aussi de la part des profs de physique et de SVT. La quantité de boulot est trop importante.
Lors de la réunion syndicale qui suit, on a appris les méthodes du chef. A savoir qu'en éco, on ferme un poste (d'ailleurs, les pauvres collègues d'éco, qui ne peuvent pas aller en collège, se retrouvent sur le carreau.... à cause de cette putain de réforme de merde). M., dernière arrivée sur ce poste, est convoquée chez grand chef. En discutant à la récré, S., sa collègue d'éco, lui propose de l'accompagner puisque c'est en rapport avec leur discipline, ce que M. accepte. Elles se pointent toutes les deux dans le bureau de grand chef, l'adjointe est là aussi. Un peu étonnés de les voir débarquer à deux, manifestement. Grand chef "Madame M., vous êtes la dernière arrivée dans l'établissement. Vous vous investissez en organisant des sorties au tribunal, vous avez relancé l'amicale, etc.... Vous êtes arrivée ici avec un profil particulier (NDLR : en fait elle a un dossier MDPH), votre poste est protégé, et par conséquent, ce n'est pas votre poste qui va être fermé.... (il se tourne vers S.) mais ce sera le vôtre, madame S." Et voila comment S., qui au départ n'était pas conviée, et s'est invitée juste par solidarité avec sa collègue pensant qu'il était question de répartition horaire, se voit balancer de but en blanc que dans quelques mois, elle ne sera plus là..... (pour la diplomatie, on repassera !)
Politiques managériales de merde !

J'ignorais le détail de cette entrevue quand je suis rentrée le soir épuisée, lessivée, à bout, et que la douleur a fait monter les larmes.... J'ai passé un petit coup de fil à mon osteo qui m'a proposé un rdv une semaine après, en me promettant de me mettre en 1ère position sur la liste d'attente si jamais il avait un désistement.

Mardi, journée toujours intense, journée merdique en plus, un cumul de petits riens qui pourrissent la journée. Quelques points positifs quand même : passé quasi une heure à papoter avec mister Sourire, j'ai pu profiter de la galette avec mes collègues, on a ri, malgré l'ambiance morose qui règne au lycée en ce moment... et le soir, DieuOsteo m'a envoyé un sms pour me dire "ok, j'ai une place demain, ça vous dit ?" YESSSS. En rentrant je me tape la fin du sujet de bac blanc à gérer (alors que j'avais fait celui de l'autre filière) parce que ma collègue qui s'en occupait a la grippe. Je finis à 21h (ma journée avait commencé à 8h), HS mais incapable de dormir.

Nuit à nouveau courte, douleurs, bref.

Mercredi, la matinée se passe difficilement. Je suis au bord des larmes à être juste debout devant mes élèves. Qui en plus n'avancent à rien. A 11h je monte voir la chef, et lui dit que je ne pourrai pas faire les 7h de surveillance, d'autant plus que j'ai un rdv médical (DieuOsteo, justement...) sur mes heures de libre, qu'elle a complétées gentiment. Elle a commencé par "Ah ouais nan mais je fais ce que je peux, hein !" Je sens les larmes monter, je lui dis que j'ai mal depuis un moment, que je ne dors pas, qu'il m'arrive d'être au bord des larmes à cause de la douleur, et que je ne PEUX pas. Elle voit mes yeux s'embuer et me dit "bon ok, je sais que vous avez une ambiance tendue dans l'équipe en ce moment" ouais mais ça, oui, c'est une goutte d'eau en plus, mais ça n'est pas le fond de mon problème en fait. C'est juste que 7h, je ne peux pas. Point. Elle m'a libéré mon jeudi (je n'avais qu'une heure), je lui ai dit que je voulais bien revenir, que ça ne posait pas de problèmes, d'autant que je viendrai récupérer mes copies, mais pas 7h le même jour...

Il aura fallu que je sois en larmes dans son bureau pour qu'elle m'écoute et accède à ma demande de ne pas me surcharger. J'ai l'impression que tant que je ne l'implore pas à genoux, il ne se passe rien, alors que je lui avais demandé gentiment une semaine avant de ne pas m'en mettre autant.

Leurs politiques managériales sont humiliantes.

Heureusement, DieuOsteo m'a remise un peu en place la vertèbre. Il m'a laissé le rendez-vous de mardi au cas où, en espérant que je le décommanderai la veille en lui disant que ça va mieux. Je lui ai dit que je vénérai son savoir-faire.

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Commentaires
A
Repose toi, prends soin de toi.
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M
Non ça ne s'arrange pas. J'ai capitulé. Une semaine d'arrêt.
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A
mince ça ne s'arrange donc guère... j'espère que l'ostéo t'a soulagée.<br /> <br /> Nous on n'a pas vraiment le pouvoir de refuser. Donc reste à se former pour espérer être plus calé que les élèves :(
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M
Pfff c'est tendu ds tous les lycées en ce moment c'est terrible. Les pertes de poste, les collègues qui demandent à enseigner une nouvelle spécialité pour sauver leur peau mais qui de fait vont se retrouver avec un boulot monstre et un niveau équivalent à celui des élèves... ça va en faire des sinistroses en plus c'est vrai qu'on n'en avait aucune ds notre profession...<br /> <br /> Courage j'espère que ton mal au dos va s'améliorer après l'ostéo. Biz
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