Week-vacs?

Mercredi soir, annonce de la fermeture des établissements le vendredi soir, avant.le week end de Pâques qui arrive. Je passe sur les conditions délirantes d'un confinement alors que les gamins ont tout le loisir d'aller rejoindre leurs copains en journée.

Il reste 2 jours de cours. Jeudi midi on devait finir notre escape game avec trois collègues (le truc est censé durer 1h. On s'y est repris à trois fois déjà. Mais comme il se passe deux mois entre chaque session, on reprend quasi depuis le début pour s'y remettre. A ce rythme la on finira en 2022!). Une des collègues ne peut pas, je Lui dis qu'on peut manger ensemble avant qu'il prenne le train a 14h30 pour rejoindre sa sœur. Il est obligé d'annuler 1h avant car il doit aller en urgence au bureau. J'achète un sandwich et mange au soleil d'une petite cour. Mister Sourire me rejoint. Il y a d'autres collègues mais on ne discute que tous les deux. Il me demande si je reste à Nantes me confiner ou pas. Je lui explique qu'on était censés en parler avec Lui ce midi la et que donc je ne sais pas. 

Le soir, on finit a la même heure. Je traine un peu pour le croiser, je sais qu'il a un peu le temps. Et puis j'ai rdv chez le médecin ensuite et j'ai une demie heure a tuer pour éviter de repasser chez moi. On discute encore, en tête à tête. Quelques collègues nous croisent mais n'essaient même  pas de s'incruster dans la conversation. Je me dis parfois que notre connivence doit être palpable. Je poursuis la discussion en rentrant par quelques SMS : il a longtemps hésité a acheter un tapis de yoga. Moi aussi  je les regardais depuis longtemps. Vu le prix (120€), ça fait plusieurs mois que je pèse le pour et le contre. C'est à cela qu'il me disait que d'une part, prendre des décisions lui était très difficile. Et que d'autre part, un tapis a ce prix là, c'est quasiment un engagement à vie et qu'il n'était pas prêt a ça. J'avais souri en lui répétant la phrase et il avait clairement voulu le double sens de sa phrase. On repart chacun de notre côté, il me klaxonne en me doublant à vélo, un grand sourire barre son visage.

Le vendredi, on ne se croise pas souvent. Il m'a dit la veille qu'il ne serait pas là en même temps que moi (il connaît toujours mon emploi du temps par cœur). J'ouvre mon casier et y trouve des petites douceurs. Qui viennent d'un magasin par chez lui. Il n'y a pas de petit mot. Je lui envoie un sms. Meme si je ne vois pas de raison que ça soit lui, il n'y en a pas plus pour que ça soit qqn d'autre. J'ai prêté un bouquin à Mister Sourire qu'il m'a rendu la veille. Mais pas nécessité de chocolats non plus. On papote un peu par SMS. Puis il demande "alors tu restes confinée a Nantes ou pas?" - "pas revu mon homme. Sans doute que oui mais je ne sais pas. Pourquoi?" Réponse : "curiosité." J'ouvre la porte à une bière ou un thé en terrasse. "On verra".

J'ai parfois l'impression d'être revenue deux ans en arrière. 

Sauf qu'il y a Lui. Que j'aime. Et, de mon côté, les choses ont changé. Du sien apparemment pas....

Je suis chez mes parents avant de rentrer me confiner lundi à Nantes. 

Teletravail une petite semaine. Notre chef nous a dit de ne pas trop en faire, qu'on en avait déjà fait beaucoup (j'étais étonnée qu'il l'entende).

Commence un mois de presque vacances. Ca va faire du bien de couper avec le boulot, certes. Mais ne plus voir les collègues, ne plus avoir le rituel de marcher pour aller bosser, ca va me manquer. Les petites attentions des collègues dans mon casier. Snif...