Galette

J'avais lancé l'idée d'une galette avec mes deux cops de la piscine. On finit par faire ça chez E. P. arrive avant moi, j'avais refusé de covoiturer avec lui... Discussion un peu "tendue" dans le sens où P est toujours en train de répondre et de lancer des piques.
Comme on ne se connaît pas si bien que ça, au hasard d'une question ou deux, E. finit par raconter qu'il a été marié 15 ans, qu'il a divorcé il y a 11 ans et qu'il a un fils de 23 ans. Je fais gloups en entendant ça, les coïncidences sont trop criantes. (le fils de jp a 24 ans, jp a quitté le domicile conjugal il y a 9 ou 10 ans) On parle beaucoup de P. Il parle peu mais E. le fait parler de lui. E. finit par dire qu'il est magnétiseur et qu'il ressent des choses. P. est intrigué. E. dit ce qu'il "voit", on sait tous les trois qu'il a raison même s'il n'y a pas de confirmation. E. glisse deux ou trois mots sur ce qu'il "voit" vis à vis de moi (ma difficulté à faire confiance en l'autre, mais en même temps je viens de raconter l'anecdote de mister Mytho qui décrit clairement le problème...., mon côté "plein d'amour à donner, mais encore faut il être capable de le recevoir", mais là encore, pas de grande révélation), à ce moment, je pense qu'il a raison mais que ça n'est pas compliqué de le savoir avec un peu de psychologie. J'aime autant qu'il n'en dise pas trop devant P., qui finit par partir. E. "scanne" mon énergie, elle est "à côté de moi", deux ou trois incantations plus tard (et deux ou trois rires étouffés de ma part), il remet mon énergie "en moi".
Quelques minutes plus tard, sur son canapé, il ne demande pas la permission avant de m'embrasser. S'ensuivent, en vrac :

"Ne t'attache pas à moi, je ne suis pas amoureux"
"C'est purement sexuel entre nous"
"T'es adorable"
"Tu sais, je suis un homme à femmes"
"Il faut profiter de l'instant présent"
"De toutes façons, t'es tombée amoureuse de moi dès la première fois où tu m'as vue" (ndlr : ça fait deux ans et demi que je le connais)
"Je suis un libertin"
"Je suis quelqu'un de particulier, tu sais"
Posant la main sous mon tshirt : "Hmmmm, c'est un bonnet E ? Je préfère les petits seins, ma femme avait des petits seins"
"Ca fait combien de temps que t'as pas fait l'amour ? (je sais pas, deux mois environ) Ah ouais... moi ça fait une semaine.... (ah, t'es en manque ???) ouaiiiiiiiis !!!! c'est agréable de prendre du plaisir non ?"
"Tiens, j'ai jamais couché avec une prof de maths.... une prof tout court non plus d'ailleurs"
Il a bien essayé plusieurs fois, j'ai résisté, lui nu à califourchon sur moi, moi encore à moitié habillée. Je lui dis non, que je ne le connais pas assez, que je suis une romantique, il me répond que lui aussi. (et là je pense "ah oui vraiment ??")

A deux ou trois phrases près, je crois que je pourrais mettre les mêmes guillemets sur les mots qu'un autre m'a dit il y a 8 ans ou quasiment. 

J'ai fini par partir de chez lui après un agréable moment, mais sans me laisser faire (encore un qui a cru qu'il réussirait à me mettre dans son lit le premier soir ! Je crois même qu'il ne m'y mettra jamais !)

La prof de maths ne sera pas la prochaine conquête de son tableau de chasse.

Les coïncidences avec jp sont trop flagrantes. Y compris sur la façon dont je l'ai rencontré (activité partagée ensemble, lui qui réclame des bisous devant les autres à la piscine, etc). 

J'ai tout de même demandé à ce que ce qui s'est passé entre nous ce soir-là ne soit pas visible à la piscine lundi prochain. Réponse "ben quoi, il s'est rien passé, on s'est roulé quelques pelles, c'est tout ! Et t'embrasse bien !" (mais il croit quoi ?? Qu'en me disant ça il va me faire rester ???? jp m'avait dit aussi qu'il aimait mes bisous... mais lui il le disait de façon plus "poétique" au moins) Pas comme E. qui me demande aussi si je ne suis pas en manque de me faire sauter. (il manque les guillemets dans le texte) Ah ben non tu vois ! Surtout pas dit comme ça !!

Mais effectivement, vous qui me lisez depuis un moment savez que je suis raide dingue de lui depuis la première fois où je l'ai vu. Que sa façon d'être et de parler me fait rêver. 

J'appréhende un peu le retour à la piscine lundi. Il n'a pas aimé que je l'abandonne la queue entre les jambes (c'est le cas de le dire), même si c'est resté tout à fait courtois entre nous. Il dit que jamais une fille ne lui a résisté et lui a dit non. Moi si. J'ai dit non. Et je n'ai pas cédé.

Mister swim ? Get out !