Mal dormi (again)

Nuit pas terrible.

Je n'aime pas me réveiller en ayant mal dormi comme ça. Et devoir mener une classe de 35 gamins pendant trois heures.

Hier soir, je repensais à lui. Je n'aime pas ça. Je n'ai pas aimé me glisser sous la couette et me dire que j'aurai aimé qu'il soit là, qu'il y a quelques semaines, c'était lui qui était allongé là, à côté de moi, c'était lui qui posait sa tête sur cet oreiller. Je n'ai pas aimé repenser à ça, parce que je sais qu'il y a de fortes chances qu'il refasse surface dans ma vie un jour ou l'autre. Que, pour l'instant, j'ai mis des barrages pour pas qu'il puisse m'atteindre directement, mais aurai-je la force, le jour où je verrai dans ma poubelle un de ses messages, aurai-je la force de ne pas lui répondre ? Hier soir, clairement, j'aurai craqué. Je n'aime pas cet état de faiblesse. Surtout que, si l'on regarde bien sa façon d'être, oui, il est "brut" quand il s'adresse à moi (mais je crois que c'est sa façon d'être, c'est un trait de caractère plutôt que quelquechose "contre" moi), mais il est à la fois doux, il montre (un peu, pas trop non plus) qu'il tient à moi, et.... peut être que c'est pas l'impression que ça donne, dans ce que je retranscris ici, mais je crois que je ne me trompe pas (et si je me trompe, eh bien tant pis !).

Ce matin, arriver au lycée et être à nouveau dans l'effervescence, dans ces conseils de classe qui arrivent, les collègues qui me sautent dessus pour savoir si j'ai corrigé le devoir commun. Minute, minute ! Laissez-moi juste survivre un peu ! Je n'ai pourtant pas chômé ! Annoncer à la chef que les livrets scolaires, je ne les ai pas remplis, mais que tant pis, pour avoir été jury de bac, ça suffit ce qui a été fait. Elle m'a regardé et m'a dit "de toutes façons, quand j'ai vu le planning du mois de mai, je me suis demandée comment certains allaient faire pour tenir, à part se flinguer tous les week-ends prolongés en correction...." Ben voila. C'est mon cas.

Mais promis, plus jamais ça ! Promis.

Cet aprèsm, heure de colle, puis apéro avec mes voisins.

La journée est encore longue.

Il faut que je finisse mes copies.

J'en peux plus.

Je n'en peux plus.

Vendredi, je vais chez mes parents, et je coupe tout. Au programme : prochain voyage à préparer, guitare et broderie. Je déconnecte.